En attendant là sortie de leur album Hot Sauce Commitee Part II, pour le 8 mai en version physique, voici le film court "Fight for your Right Revisited" avec Elijah Wood, Seth Rogan, Danny McBride, Will Ferrel, James Black,John C. Reilly et plein de guests et leur dernier titre Make Some Noise et le cultissime Fight For Your Right en fond sonore.
JR. Des initiales derrière lesquelles se cache un artiste dont on ne sait que peu de chose. Un anonymat travaillé pour servir son travail. De son passé il ne laisse filtrer que son premier contact avec la photographie. Ou l’histoire d’un premier appareil photo, trouvé dans le métro et dont il se servira pour suivre des graffeurs de Paris, comme un témoin immortalisant cet art éphémère. Par manque de moyens, il offrira aux graffeurs des photocopies noir et blanc de leur grafs. Et parfois, un surplus de photocopies finira par recouvrir des panneaux publicitaires. Avec le temps, du A4 au A0, les formats se sont agrandis. Et affiché sur les mur de Paris, JR signait d’un EXPO 2 RUE, ses photos encadrée à coup de « fat cap », qui signifiait déjà son ambition: amener l’art à la rue.
Portrait of JR. Courtesy Christopher Shay
Pourtant, JR ne se considère ni comme un photographe, ni comme un street-artiste, ni même comme un artiste engagé. Il est simplement un colleur d’affiche. Mais, lorsqu’en 2006 pour son projet Portrait d’une génération, il affiche des photos de jeunes de banlieue dans les quartiers bourgeois de Paris, ou qu’en 2007, avec FACE2FACE, il affiche en grand des visages de palestiniens et d’israéliens de part et d’autre du mur qui sépare les deux peuples, son action artistique a tous de politique. Mais le terme le gène et il préfère le tenir à distance. Dans le fond, son objectif est de ramené l’œil sur des endroits du monde qui ont fait les gros titres et y apporter un regard nouveau, susciter des questionnements et apporte un point de vue moins réducteurs que celui des médias globalisants.
Women Are Heroes
C’est d’ailleurs pour cette initiative qu’il sera récompensé par le TED, et c’est dans cette optique que le projet Women Are Heroes est mené. Amorcé en 2007, le projet avait pour but d’honorer la femme à la fois forte et vulnérable. D’abord en Sierra Leone, au Libéria, au Sud-Soudan et au Kenya, puis au Brésil, au Cambodge et en Inde, Jr dresse sous son 28 millimètre, le portrait de femmes ayant souffert des situations souvent critique de leurs pays.
Mais un projet photo, exposé sans autorisation à Londres, Bruxelles, Paris et Los Angeles, ce n’était pas suffisant. L’envie est née de raconter l’histoire du projet dans un film, Women Are Heroes, sorti le 12 janvier. Il veut ainsi expliquer que son projet artistique est le résultat d’un dialogue constant avec ses « acteurs », qui ont participé à tous le processus artistique. Notamment le collage des affiches. C’est aussi le moyen pour JR, de rendre hommage une nouvelle fois aux femmes. Des femmes qui constamment passent du rire aux larmes, et qui toujours relativise et espère un avenir meilleur pour leurs enfants. Des femmes dont la force, le courage et la sensibilité font d’elle des piliers constants. C’est un film qui s’épargne tous misérabilisme, pour laisser place à une humanité profonde, qui fait d’elles plus que des femmes. Elle fait d’elle des héroïnes.
Avant d'amorcer réellement cette année 2011 et pour combler les manques de cette fin d'année, je me permets un petit retour en arrière. Un retour en arrière pour rattraper un impardonnable oubli (parmi tant d'autres, j'en conviens) en ce qui concerne la scène soul anglaise: la sortie du premier album d'Andreya Triana, Lost Where I Belong. Un premier album passé injustement inaperçu.
La sortie de l'album Lost Where I Belong, fait d'une pierre deux coups. Premier album de la chanteuse autodidacte, c'est aussi le premier pas du label indépendant Ninja Tune dans la musique Soul. Produit par Bonobo, l'album est un savant mélange de musiques instrumentales et de samples, qui magiquement, vous accroche. La voix doucement rauque d'Andreya vous envoûte et vous emporte ensuite avec nostalgie dans un rêverie poétique et apaisée. Pour résumer en un mot, je reprendrais celui du Times: "Hypnotic."
C'est l'heure de la reprise. Je vous souhaite bonne année et bonne reprise pour ceux qui reprennent le boulot, ou les cours. Spéciale décidasse au squatteur du fond de la classe:
Koop - Koop Island Blues.
Vous connaissez surement Koop sans le savoir. Vous avez surement déjà entendu ce morceau. Koop est un duo de suédois (Oscar Simonsson & Magnus Zingmark)qui aime porter des robes et qui fait de la musique plus vrai que nature, à partir de samples et qui sait s'accompagner de voix féminine jazz, douce et mélancolique. Parfait pour les dimanches pluvieux. Qui plus est, les veilles de Toussaint, la terreur en moins.
Ça fait quelques jours déjà que Kanye West a présenté son film Runaway. Avant de le découvrir, on se demande à quoi s'attendre, quel genre de moyen métrage Yeezy peut-il bien créer. Et bien, tout simplement un condensé de ce qu'il fait de mieux. Un clip géant à l'esthétique sublime, aux costumes impeccables et surtout de la musique. On passera sur l'histoire, sur le jeu, bon sans plus, parfois moyen. C'est surtout un film qui enchaîne les images surprenantes, les morceaux impressionnants. La vision d'un mégalo, même si elle est parfois boiteuse, ne peut sembler que grandiose.
Rookie. 19.
"Out on the streets, where I grew up
First thing they teach us, not to give a fuck
That type of thinking can’t get you nowhere
Someone has to care" -- How I Got Over - The Roots